La passion du bois ...

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Poèmes et Liens

LIENS. (1)

Mon lien préféré , un vrai coup de coeur pour celui de la famille CHABANON, des menuisiers dans l'âme, avec notamment, un respect des traditions et un savoir-faire transmis de génération en génération.
Située dans le département de la Haute-Loire, cette entreprise familiale nous fait partager sa passion pour le bois.
http://thierry.chaban.free.fr/indexbis.htm

Les poèmes du bois. (1)

LA PRIERE DE LA FORET

Homme !
Je suis la chaleur de ton foyer
par les froides nuits d’hiver,
l’ombrage ami
lorsque brûle le soleil d’été.
Je suis la charpente de ta maison,
le plancher de la table.
Je suis le lit dans lequel tu dors
et le bois dont tu fais les navires.
Je suis le manche de la houe
et la porte de ton enclos.
Je suis le bois de ton berceau
et de ton cercueil.
Ecoute ma prière,
Ne me détruis pas !

Les poèmes du bois. (2)

Pierre de Ronsard (1524-1585)
 
Contre les bûcherons de la forêt de Gastine
 
Ecoute, bûcheron, arrête un peu le bras ;
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas ;
Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force
Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?
Sacrilège meurtrier, si on pend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de fers, de morts et de détresses
Mérites-tu, méchant, pour tuer nos déesses ?
Forêt, haute maison des oiseaux bocagers !
Plus le cerf solitaire et les chevreuils légers,
Ne paîtront sous ton ombre, et ta verte crinière
Plus du soleil d'été ne rompra la lumière.
Plus l'amoureux pasteur sur un tronc adossé,
Enflant son flageolet à quatre trous percé,
Son mâtin à ses pieds, à son flanc la houlette,
Ne dira plus l'ardeur de sa belle Janette.
Tout deviendra muet, Echo sera sans voix ;
Tu deviendras campagne, et, en lieu de tes bois,
Dont l'ombrage incertain lentement se remue,
Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue ;
Tu perdras le silence, et haletants d'effroi
Ni Satyres ni pans ne viendront plus chez toi.

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